Jaoua aurait fondé 2 monastères à Plouvien (VIème siècle):
- l’un appelé Minihy Bihan (petit monastère) où se trouve aujourd’hui le site de Saint Jaoua.
- l’autre appelé Minihy Bras (grand monastère) se trouvait probablement au village de Minihy, tout proche et aurait été le centre paroissial de Plouyen Koz (vieux Plouvien) du VII siècle et jusqu’en 1415.
voir ici une recherche de M. Abiven sur les inhumations en ce lieu au cours des XVième et XVIIème siècle. Ce document nous donne des informations intéressantes sur la vie sociétale de cette époque.
Au moment de l’organisation régulière des paroisses, vers 750, le second monastère de Jaoua désigné sous le nom de Minihy était le centre de la paroisse sous la direction des moines et le premier ermitage seulement une trêve. Selon l’abbé Le Guen, en 818, les moines de St Jaoua devinrent bénédictins et le monastère de Minihy dépendit du prieuré de Lok Maze Penn ar Bed (abbaye de la Pointe Saint Mathieu à deux pas du Conquet)
Minihy demeura le centre de la paroisse de Plouvien jusqu’en 1415. C’est l’évêque Alain du Refuge de Kernaeret (ou Alin de Coetivy?), seigneur de La Rue, ancien manoir de Plouvien, qui transféra le centre de sa paroisse natale au lieu où est aujourd’hui le bourg de Plouvien. Depuis cette date, la direction spirituelle est confiée à un recteur et Minihy devient une trêve de la nouvelle église paroissiale jusque vers le milieu du XVI ème siècle.
A l’endroit où Jaoua fut enterré, un tombeau aurait été élevé et , autour du tombeau, une première chapelle en bois. Puis une chapelle de style roman fut construite au XVIème siècle. Aujourd’hui encore, on peut retrouver quelques traces de cette église romane dans l’édifice actuel.
L’édifice actuel, long et bas, irrégulier et pittoresque, a dû être terminé au XVIème siècle. Les différents types de construction utilisent des pierres granitiques de formes et tailles différentes pour élever les murs et témoignent des étapes étalées sur plus d’un siècle.
Autrefois en plus de la messe du pardon, des offices y étaient célébrés pour demander des changements de temps. La dernière messe d’invocation eut lieu en 1976 pour demander de la pluie et la demande aurait été exaucée aussitôt!
Il est un fait que notre secteur reste à l’abri des sécheresses que peuvent connaître d’autres régions…