Chapelle Saint-Jaoua

Mobilier

Accueil » Chapelle » Mobilier

Les statues

Les statues du porche

Les statues et les blochets sculptés des quatre Evangélistes sont en bois sculpté ; à l’origine, elles étaient polychromes. Elles soutiennent la charpente du porche.

Saint Matthieu : la figure humaine du blochet convient bien à Matthieu parce qu’il commence son Evangile par la généalogie humaine de Jésus.

Saint Marc : les premières lignes de son Evangile qui commencent par le séjour de Jean-Baptiste, « la voix qui crie dans le désert », ont fait penser à un animal sauvage, le lion.

Saint Luc : le début de son Evangile relatant le sacrifice de Zacharie au temple, rappelle les offrandes de brebis ou de taureaux à Dieu dans la religion juive de l’époque de Jésus.

Saint Jean : la première page de son Evangile nous fait comprendre d’un seul coup d’oeil pourquoi le Christ est venu chez les hommes ; il voit immédiatement l’essentiel comme l’oeil perçant d’un aigle.

Les statues du chœur

Les statues de Saint Jaoua et de Saint Michel dominent le choeur car elles sont très grandes : 1,90 m. En bois polychrome, elles sont du XVIIIe siècle.

Les statues des transepts

Toutes ces statues sont de taille plus modeste et mesurent entre 0,80 m et 0,90 m de hauteur.
Celles de Saint Goulven et de la Vierge à l’enfant (XVe siècle) sont en bois polychrome.
Celles de Saint Luc (XVIIe siècle) et de Sainte Catherine d’Alexandrie (XVe ou XVIe siècle) sont en pierre polychrome.
 
Celle de Saint Laurent (XXe siècle) est en bois d’if sculptée par Jean-Louis Le Roux, un artiste local né à Plouvien et demeurant à Brest.

L’armoire de fabrique

L’armoire qui se trouve au fond de la nef dans la chapelle, date de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle. De grandes dimensions, elle est en chêne massif et les portes sont  formées de damiers assemblés par des chevilles en bois.
 
Cette armoire qui, à l’origine, se trouvait dans la sacristie de la chapelle, servait de coffre-fort pour la « Fabrique », c’est à dire pour le Conseil qui gérait les biens matériels de la communauté liée à la chapelle. On y mettait sous clé tout ce qui avait de la valeur :
  • l’argent
  • Les biens précieux : les objets du culte, les vêtements sacerdotaux…
  • Les documents importants : les titres de propriétés, les actes de fondation, les archives, les registres de baptêmes et de mariages…
 
Chaque porte de l’armoire a trois serrures correspondant à trois clés différentes, remises à trois personnes : le curé, un notable de la fabrique et un paroissien désigné par l’assemblée. Pour ouvrir l’armoire, il fallait donc l’accord et la présence des trois personnes ayant chacune l’une des clés.

La bannière et le reliquaire

 Actuellement, la bannière, comme le reliquaire de Saint Jaoua, sont déposés à l’église paroissiale de Plouvien.
La bannière dédiée à Saint Jaoua est l’une des deux principales bannières de la paroisse de Plouvien. D’un côté, elle présente Saint Pierre qui est l’un des saints patrons protecteurs de la paroisse et de l’autre Saint Jaoua.
Il y a encore quelques années, elle avait une bannière jumelle : celle qui présentait Saint Paul le second saint protecteur de la paroisse sur une face, et Saint Jean à qui est dédiée l’autre chapelle classée de Plouvien sur l’autre face.
La bannière de Saint Jaoua date de 1948.
« La face représentant Saint Jaoua mitré, crossé et bénissant de la main droite, est décorée des armoiries de la Bretagne, timbrées d’une couronne murale, et de celles de Mgr Fauvel. Les armes de l’évêque (évêque de Quimper et Léon de 1947 à 1968), « d’hermines au sautoir de gueules » brochées sur une croix de procession, et sont surmontées du chapeau épiscopal vert à deux cordons, comptant chacun deux nœuds en lacs d’amour et six houppes posées 1, 2 et 3. L’écu est accompagné de deux listels où sont inscrits le cri « sub tuum Maria praesidium » (sous l’abri de la miséricorde de Marie)et la devise « Eritis mihi testes » (vous serez mes témoins).
(D’après Michel Mauguin)

Le cantique à Saint Jaoua

Diskan

Sant Jaoua benniget hor selaouit bepred,
Mirit, en an’Doue, hor horf hag on ene !

1
En hor bro peb kristenn a lavar hoh ano,
Dreist-oll e Plouvien c’hwi ‘zo meulet atao.
2
Ha penaoz ne veh ket ? Plijet eo gand Doue
E ve bet digaset ho korf deom da leve.
3
Enor ha meuleudi d’ho relegou santel !
Kaer e vo deom pedi ‘vid goulenn ho skoazell.
4
Ho pennoz, ni ho ped, warnom, e peb mare !
Ha roit deom pa vo red, heol tomm pe gliz an nenv.
5
Tud a zo ama d’ho kaoud, seh an amzer,
Hag o-deus bet gant joa glao puill d’o farkeier.
6
Grit deom ‘pad hor buhez beza gwir gristenien,
Ha, gand ho madelez, gounit hor hurunenn !

Ton : D’hor Mamm Zantez Anna

Refrain

Saint Jaoua béni, écoutez-nous toujours,
Protégez, au nom de Dieu, notre corps et notre âme.

1
Dans notre pays, chaque chrétien dit votre nom,
En particulier à Plouvien vous êtes toujours louangé.
2
Et pourquoi ne le seriez-vous pas ? Il a plu à Dieu
De nous apporter votre corps en héritage.
3
Honneur et louange à vos saintes reliques !
Il nous est beau de chanter pour demander votre aide.
4
Votre bénédiction, nous vous prions, sur nous, toujours,
Et donnez-nous, le soleil chaud ou la rosée du ciel.
5
Des gens sont venus ici vous trouver par temps sec,
Et ils ont eu avec joie de la grosse pluie pour leurs champs
6
Faites-nous, durant notre vie, être de vrais chrétiens
Et avec votre miséricorde gagner notre couronne

Ecriture : « Skolveurieg »