Chapelle Saint-Jaoua

Peintures murales

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Introduction

Lors de la campagne de travaux de restauration, en 2021-2023, Madame Géraldine Fray spécialiste de la restauration et de la conservation des peintures murales et des fresques a revu tous les enduits intérieurs de l’édifice ; elle a ainsi fait quelques découvertes.

C’est surtout dans le transept nord, sur les arcs du choeur et sous l’arc supportant le clocher que les vestiges sont les plus visibles.

Les recherches du XXe siècle

Les interventions de restauration des murs extérieurs et intérieurs de la chapelle ont duré plusieurs mois et ont été réalisées conjointement par deux entreprises :

  • L’entreprise de maçonnerie A.R.T. qui, à l’extérieur, a purgé et refait tous les joints et créé des cunettes d’évacuation des eaux de pluie, puis, à l’intérieur, a purgé les enduits décollés et refait toutes les reprises ponctuelles sur les parements qui ne présentaient pas de restes de peintures murales,
  • L’entreprise Fray qui a traité tous les supports intérieurs ayant des traces de peintures anciennes, a restauré l’ensemble des décors peints et a badigeonné l’intérieur de l’ensemble de l’édifice.

Ainsi, diverses opérations ponctuelles ont été réalisées :

  • Traitement contre les micro-algues surtout en bas de murs ,
  • Traitement contre les remontées capillaires par isolation hydrique extérieure : joints refaits à la chaux et réalisation de cunettes d’évacuation des eaux en pied de mur,
  • Dégagement manuel à l’aide de scalpels des badigeons qui recouvraient les peintures, spécialement dans les enfeus, sur les arcs, le diaphragme et les baies ainsi que les scènes du transept nord,
  • Consolidation des décollements d’enduits par injection de coulis de chaux,
  • Purge des bouchages inadaptés,
  • Re-fixage des polychromies,
  • Consolidation de la couche picturale pour redonner de la cohésion à l’ensemble,
  • Traitement des fissures,
  • Bouchage des lacunes avec un enduit composé de chaux aérienne et de sable,
  • Badigeons clair teinté avec des pigments pour se rapprocher de la couleur d’origine sur l’ensemble des murs,
  • Nettoyage manuel des polychromies à l’aide de pinceaux souples,
  • Retouches/ restitution,
  • Remise en teinte des plinthes de propreté rouges similaires à celles présentes avant l’intervention sur l’ensemble des parties basses de l’édifice.

Les découvertes dans le transept nord

Le transept nord est l’espace conservant le plus de décors peints.

Le mur ouest ne conserve que quelques traces de polychromie rouge en partie haute ainsi que des graffitis ( visage,fleur de lys … ) en partie basse.

Le mur nord montre également quelques bribes polychromes inexploitables. Seul, l’enfeu porte des décors peints avec polychromie rouge sur les arcs et « un arbre de vie » avec un décor d’armoiries au centre. Deux blasons peuvent y être identifiés comme étant ceux des familles Bergoët et de Penmarc’h. Ceux-ci sont aussi visibles sur les sablières.

Sur le mur est, des peintures murales étaient déjà apparentes avant la restauration de 2023 car elles avaient été dégagées et consolidées par l’entreprise l’Acanthe en 1999.

Trois scènes distinctes sont visibles mais leur état de conservation n’est pas suffisamment bon pour réussir à les identifier. Une Lamentation ou Vierge de Douleur portant le Christ mort semble toutefois se reconnaître à droite de la baie. Une scène de baptême est aussi imaginable. Deux croix de consécration rouges sont également peintes sur le mur.

Les découvertes sur les arcs et les baies

Les découvertes sur les arcs et les baies

Tous les arcs du choeur, sauf un, portent un décor de joints maçonnés soulignés sur fond gris moucheté de points rouges ; ce type de décor, très fréquent, pourrait avoir été réalisé fin XVIIe ou début XVIIIe siècle. Le quatrième arc, quant à lui, présente des vestiges ténus d’un autre décor plus ancien avec des motifs de feuilles rouges stylisées.

Deux baies présentent des traces de polychromie : les baies est du choeur et du transept sud ; il s’agit du même décor que sur les arcs du choeur.

Les découvertes sur l’arc diaphragme

Cet arc, qui soutient le clocher, présente un décor côté nef : un pot est peint au sommet de l’arc ; des rinceaux végétaux de couleur rouge sortent du pot et prennent place le long de la courbe de l’arc.

Les découvertes dans l’enfeu du transept sud

L’arc de cet enfeu porte quelques restes de polychromie qui représentent des cercles rouges et des motifs rouge et jaune. En partie haute de l’enfeu, le blason porte quelques restes de couleur.

En images